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Livres anciens et modernes

Collectif

Carton d'invitation à la soirée Présence de Nazim Hikmet à la Salle Pleyel

Les lettres françaises, 1964

115,00 €

Feu Follet Librairie

(Paris, France)

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Détails

Année
1964
Lieu d'édition
Paris
Auteur
Collectif
Éditeurs
Les lettres françaises
Format
20.80 x 9 cm
Thème
Littérature|Éditions originales
Description
autre
Dédicacée
Non
Premiére Edition
Oui

Description

Les lettres françaises | Paris 1964 | 20.80 x 9 cm | un carton d'invitation | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND] | Carton d'invitation à la soirée Présence de Nazim Hikmet, organisée en hommage au poète disparu l'année précédente et qui se déroula à la Salle Pleyel le 8 décembre 1964 en présence notamment d'Aragon, Charles dobzynski, Jean-Paul Sartre ou encore Michel Piccoli.  Très bel exemplaire d'une grande fraîcheur. Citoyen d'une société aux lourds carcans, le poète turc Nazim Hikmet (1901-1963) aspire dès son plus jeune âge à la liberté. Tout d'abord à travers ses poèmes qu'il compose - et il est l'un des tous premiers poètes de son pays à l'oser - en vers libres, mais également par un engagement politique très précoce. Dès 1920, il rejoint le mouvement indépendantiste conduit par Mustafa Kemal Atatürk qu'il soutiendra jusqu'à son accès à la fonction présidentielle en 1924. Mais le jeune Hikmet enchaîne les voyages en Union soviétique, devient membre du parti communiste clandestin et ne cesse d'écrire de la poésie. Arrêté à de nombreuses reprises pour propagande marxiste ou encore incitation à la révolte il effectue plusieurs courts séjours en prison avant d'être finalement condamné en 1938 à 28 ans et 4 mois de détention. à l'initiative de l'Union des jeunes turcs progressistes, est alors créé à Paris un comité de soutien présidé par Tristan Tzara et soutenu par plusieurs intellectuels français importants tels que Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, Pablo Picasso, Philippe Soupault ou encore Charles Dobzynski. Hikmet passera douze années derrière les barreaux, avant d'être libéré en 1950 à la suite d'une amnistie générale accordée par le nouveau gouvernement démocrate. Ironie du sort et ultime affront, ce même gouvernement lui demande en 1951, alors qu'il est âgé de quarante-neuf ans, d'effectuer son service militaire. Hikmet quitte alors clandestinement la Turquie pour rejoindre Moscou et est déchu de sa nationalité. Le poète en exil voyage alors entre la capitale russe, Pékin, Cuba, Prague, Varsovie et Paris où il retrouve ses amis français et demande à Charles Dobzynski de traduire ses poèmes. à cette époque, il est le seul écrivain contemporain turc dont les textes sont transposés en français. Ses ouvrages, interdits à la vente jusque dans les années 2000 dans son pays natal, ne circuleront d'ailleurs que par les traductions occidentales. Honni par le gouvernement turc, le poète subversif est célébré hors de ses frontières, et connait un grand succès en France où l'on met en chanson ses poèmes (Yves Montand, Bernard Lavilliers.). En 1955, il reçoit le Prix international de la Paix, équivalent soviétique du Nobel. A sa mort en 1963, Philippe Soupault consacre une émission radiophonique à Nazim Hikmet, recommandant à ses auditeurs de se plonger dans la lecture des vers de Paris, ma rose. Celui que l'on surnommait dans son pays le « géant aux yeux bleus » ne sera réhabilité qu'en 2009 et la nationalité turque lui sera rendue à titre posthume.
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