De la biblioth�e du professeur Wolfgang Haase, �teur de longue date de l'ANRW et de l'International Journal of the Classical Tradition (IJCT). - Condition : D�loration brun�e sur les bords des pages, bloc du livre l�rement d�ch�e la reliure. Sinon, en bon �t en raison de l'�. / Zustand: Br�liche Verf�ungen an den Seitenr�ern, vom Einband leicht gel�ster Buchblock. Ansonsten altersbedingt im guten Zustand. - Contenu: Ibn Rochd naquit �ordoue, en l�an 520 de l'h�re (= 1126 apr�J.-C.), d�une famille renomm�de magistrats. Son grand-p� et son p� avaient � l�un et l�autre, avant lui, grand-q��e Cordoue ; son grand-p�, en particulier, �it un jurisconsulte c�bre. La transformation, par les traducteurs latins, du v�table nom de notre philosophe, Ibn Rochd, en Averro� s�explique par une s�e d�alt�tions qui, pour les sp�alistes, n�ont rien d�anormal : Ibn Rochd, Aben-Rochd, Aven Rochd, Averrochd, Averroes. Ibn Rochd fit des �des approfondies de jurisprudence, de sciences, de philosophie et de m�cine. Telle qu�on peut la reconstituer aujourd�hui, sa biographie, surcharg� jusqu�au XIXe si�e, de l�ndes ridicules, est assez pauvre d��nements ou d�ils authentiques. En 1153, il se rend �Marr�ch, charg�eut-�e par �Abd el-Moumen, le premier souverain de la dynastie almohade, de (a) fonder divers coll�s ou �blissements litt�ires ; �artir de cette date, il devait faire �arr�ch plusieurs autres voyages. � L�histoire nous a heureusement conserv�recueilli �iverses reprises, de la bouche m� d�Ibn Rochd, par son disciple Abou Bekr Bondoud ben Yahya el-Qorthob�et rapport�ar l�historien �Abd el-W�d el-Marr�ch� un r�t d�ill�e la premi� entrevue, m�g�par Ibn Thofa� entre Ibn Rochd et le khalife Abou Ya'qoub You�, successeur d��Abd el-Moumen, entrevue qui devait avoir pour le d�loppement de la philosophie au moyen � chr�en une importance capitale. L�entretien, qui fut long, roula tout entier sur la d�cate question de l��rnit�u monde, et le khalife y fit preuve d�une �dition philosophique remarquable ; ��issue de cette visite, le souverain honora Ibn Rochd de pr�nts royaux. Elle fut imm�atement suivie d�une conversation entre Ibn Thofa�et Ibn Rochd, dans laquelle le vizir, de la part de son souverain, sugg� au philosophe d�entreprendre des Commentaires d�Aristote. Nous avons �bli G) que cette double entrevue devait avoir eu lieu dans la premi� moiti�e l�ann�1169. Presque aussit�pr� la m� ann� Ibn Rochd fut nomm��� S�lle. En 1171, il devient q�� Cordoue. En 1182, le khalife l�appelle �arr�ch, o� il fait de lui son Premier m�cin, en remplacement d�Ibn Thofa� qui prenait sa retraite ; puis, il le nomme grand-q�i de Cordoue. A la mort de You�, en 1184, il conserve cette charge de Premier m�cin aupr�de son fils le khalife Abou You� Ya'qoub, surnomm�lus tard El-Man�r (le Victorieux) apr�sa victoire d�Alarcos remport� en 1195, sur Alphonse IX, roi de Castille. Dependant, Ibn Rochd, vers la fin de sa vie, connut momentan�nt la pers�tion. Non pas que ses ennemis, comme on l�a pr�ndu, aient � r�si �endre son orthodoxie suspecte au khalife � ; mais �a veille d�entrer en campagne contre les chr�ens, le khalife, pour se concilier �a fois la populace, les l�stes et les th�ogiens, tous ardemment anim�contre la falsafa, s��it vu contraint de donner au fanatisme religieux des gages, en lui accordant la joie d�une pers�tion, d�ailleurs b�gne et passag�, contre ces �impies philosophes�. Ibn Rochd fut exil�our un temps dans la petite ville d�Eli�a (ou Lucena), au sud-est de Cordoue. Mais apr�la victoire, le khalife lui rendit sa faveur, dont il ne profita que peu de temps. Il mourut �arr�ch, le 10 d�mbre 1198, � de soixante-douze ans. Son corps fut transport� Cordoue. Avec lui disparaissait le dernier grand repr�ntant de la philosophie musulmane. Mais ses fameux Commentaires d�Aristote, traduits en latin, devaient d�ayer toute la seconde moiti�e la scolastique latine m��le. On peut dire, d�une mani� g�rale, que saint Thomas, passant au crible les doctrines d�Averro� en a incorpor� son propre syst�, destin� devenir �la philosophie de l�Eglise catholique�, tout ce qui pouvait en passer �ravers les mailles du dogme chr�en.