LES JURISTES SUISSES À BOLOGNE (1255-1330), Notices biographiques et Regestes des actes bolonais

br., (couv. fanée, dos frotté, rel. légt lâche) « Dans cet ouvrage, fruit de longues recherches menées dès avant 1939 à l’Archivio di Stato de Bologne, M. S. Stelling-Michaud, professeur d’histoire moderne à l’Université de Genève, envisage une série de problèmes présentant un vif intérêt pour l’historien des institutions. Faute de pouvoir analyser ici dans le détail le contenu très riche de ce livre, nous nous contenterons d’insister sur quelques points importants. L’auteur se propose de déterminer le rôle joué aux XIVe et XVIe siècles par l’Université de Bologne dans la pénétration des droits savants en Suisse. Dans ce but il a patiemment recherché dans la volumineuse série des Registres de la Commune de Bologne la L’ouvrage de M. Stelling-Michaud contient ainsi une quantité de renseignements utiles sur les juristes suisses qui prirent leurs grades dans la cité romagnole. (…) Mais M. Stelling-Michaud ne se contente pas d’apporter une contribution originale et précieuse à l’histoire sociale et culturelle de son pays, il a en effet le mérite d’envisager des problèmes plus vastes et d’intérêt plus général. C’est tout d’abord la question si controversée des origines de l’Université de Bologne qui fait l’objet d’une utile mise au point (p. 13-25). L’auteur souligne à cet égard le caractère original et unique en Europe du Studium bolonais, “création laïque et privée, évoluant vers une forme démocratique et égalitaire, par opposition aux Studia generalia de Paris et d’Oxford, créés sous l’égide de l’Église et dans un esprit hiérarchique”. M. Stelling-Michaud termine son beau livre en insistant sur l’idée que “le droit romain a influencé profondément au Moyen Âge le langage juridique, les conceptions et les habitudes locales de la Suisse actuelle : il a été un ferment puissant de civilisation en dépit de l’opposition populaire qui ne fut en somme rien d’autre, – comme l’a justement remarqué E. Meynial, qu’une réaction à la fois de l’ignorance et du tempérament national” ». (LaurentChevailler. Sven Stelling-Michaud L’université de Bologne et la pénétration des droits romain et canonique en Suisse aux XIIIe et XIVe siècles. In Revue d’histoire de l’Église de France, n° 42/1956, p. 253-257).