Daïra. Histoire orientale

- Claude-François Simon, à Paris 1760, In-8 (14x19,3cm), 320pp., relié. - Edition originale, d'une insigne rareté. Selon une note manuscrite par Rousseau lui-même dans l'exemplaire offert et dédicacé à son nom, le tirage n'aurait été que de 27 exemplaires (Catalogue librairie P. Bérès 59, n° 233). Cette édition n'a en effet jamais paru dans le commerce, tous les exemplaires furent offerts par l'auteur avec les noms en page de titre, manuscrit par l'auteur. Le nôtre a malheureusement été effacé (le papier semble bien avoir été gratté à cet endroit) et a été remplacé par le nom de l'auteur au crayon gris. On trouve cependant un nom manuscrit en marge d'un des feuillets : Decheppe, ou de Cheppe, nom d'une famille noble dont les membres à cette époque pourrait être Marie-Jeanne Antoinette de Cheppe, ou Jean-François de Cheppe. Impression sur Hollande. Reliure en plein veau brun d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre de veau brun. Frottements. Un petit manque de cuir en tête qui laisse découvrir le carton. 3 coins émoussés. Le marque page de velours rouge p. 200, 201 a laissé des traces jaunes. Quelques rares rousseurs éparses. Roman galant et doucement érotique dont l'histoire se déroule dans un sérail d'Alep. (Dictionnaire des oeuvres érotiques, p. 26.). Grimm, dans sa Correspondance littéraire, écrit le 6 février 1761 qu'il attend "avec une impatience extrême" de lire ce roman. Dans Daïra, conte à la mode orientale, l'auteur fait allusion à sa femme, ancienne actrice dont l'aventure avec le maréchal de Richelieu, qu'elle rejoignait au moyen d'une cheminée tournante, venait de provoquer un scandale et qui fut cause de la séparation des époux. Le fermier général Le Riche de La Popelinière (1692-1762) est resté célèbre pour son luxe, ses aventures galantes et la protection éclairée qu'il accorda à Rousseau, Rameau ou Marmontel. Qualifié d'enfant chéri des Muses par Voltaire, il recevait de nombreux artistes dans ses demeures de Paris et de Passy. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]