Les loix criminelles de France dans leur ordre naturel

manque à la coiffe sup, 2 galeries au dos. Epidermure et manque à un plat nonobstant belle reliure d'époque. Edition originale. Brunet VI, 132, N°2810. Camus et Dupin 1712. On trouve à la fin du volume la Réfutation du traité de Beccaria ; un Mémoire sur les peines infâmantes et les Motifs de ma foi en Jésus-Christ.Principal ouvrage de Muyart de Vouglans, avocat au Parlement de Paris et membre du parlement Maupéou. C'est "l'un des plus célèbres, et sûrement des plus controversés criminalistes du XVIIIe siècle." (Royer, Hist. de la justice en France, p. 36). Il avait "une vision "conservatrice" de la société et de la justice. Là où Beccaria annonce sa croyance au progrès et à sa foi dans le triomphe des Lumières, Muyart oppose la certitude, foncièrement pessimiste, que seule la pénalité rigoureuse et sévère est à même de garantir l'équilibre traditionnel de la société." (Royer, p. 188).Dans sa Réfutation, "il reproche à Beccaria de vouloir appuyer un système de criminalité sur les sentiments ineffables du cur. La véritable règle qui, suivant lui, doit servir de fondement à un système pénal, doit se trouver dans cette équité naturelle, qui sait à propos rendre les lois douces et traitables, sans leur rien ôter que leur excessive dureté, et qui, tenant sans cesse un juste milieu entre la rigueur et la clémence, sait toujours mettre une exacte proportion entre le crime et la peine." (Albert Du Boys, Hist. du droit criminel de la France II-p. 204).C'est un ouvrage essentiel pour connaître et comprendre le droit criminel sous l'Ancien Régime. Un exemplaire à la cour de cassation à Paris et 3 ex entre Tolbiac et Arsenal. Rare