Mémoires d'une Institutrice [ Edition originale ]

1 vol. in-12 reliure demi-basane marron, dos à 5 nerfs, Librairie Internationale, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, Paris, 1867, 2 ff., 304 pp. Rare exemplaire de l'édition originale. Dans ce roman étonnant, l'héroïne, écossaise presbytérienne, évoque son long séjour en Russie ; c'est l'occasion d'une description très frappante de la société russe du temps. A travers diverses scènes prenantes, elle évoque ainsi les différentes classes de la société, des serfs aux princes, en passant par la police ou le clergé russe : "Lorsque vous connaîtrez mieux le prêtre russe, vous rendrez justice à ses vertus. Malheureusement, le despotisme étouffe en lui toute initiative pour le bien. Le prêtre russe n'exerce aucune influence sur les hautes classes, ni même sur la classe moyenne. Si l'empereur entre dans l'église, il baise respectueusement la main du prêtre ; mais ce respect n'est qu'apparent ; affaire d'étiquette, voilà tout. Le prêtre est esclave comme tous les sujets du czar. Il n'est pas sujet au knout, grâce au rang qu'il occupe dans le tschinn, mais il peut être dégradé, et alors il perd ce rang et rentre dans la condition des moujicks ; on en fait un soldat, ou on l'envoie aux mines". Etat très satisfaisant (reliure un peu frottée, bon état par ailleurs). Emilie de Vars fut une pionnière de la graphologie.