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Libros antiguos y modernos

Éphraïm Mikhaël - Bernard Lazare

La fiancée de Corinthe

Camille Dalou, 1888

2875,00 €

Feu Follet Librairie

(Paris, Francia)

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Detalles

Año de publicación
1888
Lugar de impresión
Paris
Autor
Éphraïm Mikhaël - Bernard Lazare
Editores
Camille Dalou
Formato
20 x 27.50 cm
Materia
Littérature|Éditions originales
Descripción
relié
Copia autógrafa
No
Primera edición

Descripción

Camille Dalou | Paris 1888 | 20 x 27.50 cm | relié | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND] | Edition originale, un des rares exemplaires sur Japon. Reliure à la bradel en demi cartonnage à coins façon vélin , dos lisse orné de motifs typographiques en tête et en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée, couverture conservée. Bel et rare exemplaire. Considéré par Victor Hugo comme « l'espoir de la poésie française »[1], ce Rimbaud méridional injustement oublié fut emporté par la tuberculose à l'âge de 23 ans. Ephraïm Mikhaël figura parmi les précurseurs du symbolisme et fut unanimement acclamé et amèrement pleuré par le mouvement, qui perdit l'un de ses membres les plus prometteurs : « celui qui évoqua la nocturne dame déprise, l'hiérophante hautain et l'idéale vierge, n'est plus déjà. » (Préface de l'ouvrage posthume Poésies En Vers, Paris, Lemerre, 1890). »   Comptant seulement trois ouvrages publiés du vivant de son auteur, l'œuvre d'Ephraïm Mikhaël bénéficia d'une précoce notoriété en tant qu'émule du Parnasse, et fut exhumée il y a peu de temps après une longue période d'oubli. Cet ancien élève de l'école des Chartes épris de culture classique signa en effet un unique recueil de poèmes (L'automne), et composa les toutes premières pièces de théâtre symbolistes, notamment La fiancée de Corinthe, avec Bernard Lazare, qu'il adapta avec Catulle Mendès en opéra. Dans une France à l'aube de l'affaire Dreyfus, le jeune Mikhaël, originaire de la communauté juive toulousaine, fut également considéré par certains comme un ambassadeur du judaïsme, qu'il revendiqua en abandonnant définitivement son nom francisé « Georges Michel » pour sa forme hébraïque.   Au sein du lycée Fontanes, futur lycée Condorcet, ce jeune poète en recherche d'absolu dirigea dans l'esprit joyeux d'Alfred Jarry le groupe de La Pléiade, avec, entre autres, Rodolphe Darzens, Pierre Quillard et Saint-Pol-Roux. Marqué par l'émulation intellectuelle des débuts du symbolisme et la liberté grisante des années 1880 dont il demeura l'éternelle incarnation, son talent fut très vite reconnu par ses pairs : on le compta parmi les habitués des fameux mardis du poète Stéphane Mallarmé qui enseignait aussi à Condorcet. Mikhael fréquenta également Heredia, se lia d'amitié avec Villiers de l'Isle-Adam dans les cafés de Montmartre et fut rapidement invité à contribuer aux revues symbolistes, notamment La Basoche, La Pléiade, ou La Jeune France dirigée par Paul Demeny, destinataire de la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud (« JE est un autre [.] »).   Durant ses huit années d'activités littéraire, Ephraïm Mikhael produisit une œuvre conséquente, suggérant le mystère du monde, la magie et le prodige ; on y rencontre des thèmes baudelairiens, des mythes antiques (Briséis, « La reine de Saba ») et du moyen-âge chevaleresque sous l'influence de Wagner (« Siegfried », « Florimond »). Mikhaël abandonna le mètre pour quelques œuvres dramaturgiques, dont le Cor fleuri, sa « féerie en un acte » qu'il monta au Théâtre Libre en 1888. Souvent qualifié de Décadent au regard de son mélancolique recueil de poèmes L'automne, il suscita l'admiration de Mallarmé, Maeterlinck et surtout Catulle Mendès, qui signe une des plus belles élégies après sa tragique disparition : « Ses tristesses sont bien les siennes, et il pleure, le cher enfant, nostalgique de tant de ciels de jadis, — l'automne, c'est le passé, — des larmes que ses yeux seuls ont pleurées. »   [1] Gilbert Lély, « Ephraïm Mikhaël », Nos Poètes, 15 fév. 1925, cité dans Ephraïm Mikhaël, Poèmes en vers et en prose, édités par Matthew Screech, Droz, 1994
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