La Conquete de Constantinople. Editee et traduite par Edmond Faral. 2 B�e.

Gute Exemplare. - INTRODUCTION // I. � L'auteur. Le ch�au de Villehardouin s'�vait jadis �ept lieues de Troyes, du c�de l'est : il n'en reste plus aujourd'hui que d'infimes vestiges, au pied du village de Villehardouin, dans le canton de Piney. Vilain, premier seigneur du lieu qui, �otre connaissance, en ait port�e titre, mourut entre les ann� 1145 * et 1170 s. Il avait eu au moins huit enfants, dont six gar�s. L'un d'eux fut Geoffroy, notre chroniqueur. On ne conna�pas pr�s�nt la date o� Geoffroy naquit. Tous les calculs qu'on peut faire pour la d�rminer en partant de ce qu'on sait d'autres membres de sa famille n'aboutissent qu'�e tr�vagues r�ltats. Le seul fait �etenir est qu'un des petits-fils de Geoffroy, nomm�eoffroy de Merry-l�Sacy, a donn�n l'an 1205 son approbar�er la question du transport des troupes en Orient. Il se rendit avec ses coll�es �enise, o� il arriva en f�ier 1201 ; et dans la s�ce solennelle o� les intentions et les v�ux des crois�furent expos��'assembl�du peuple v�tien, ce fut lui qui porta la parole1. Il rentra en Champagne peu de temps avant la mort du comte Thibaud, qui survint le 24 mai. Dans l'embarras o� se trouv�nt alors les crois�pour le choix d'un nouveau chef, il essaya d'obtenir du duc Eudes de Bourgogne qu'il pr�la succession du comte Thibaud. Eudes ayant refus�et Thibaud de Bar-le-Duc apr�lui, ce fut Villehardouin qui proposa et fit agr�, �oissons, l'id�de s'adresser �oniface de Montferrat2. Il �it convenu que les crois�s'embarqueraient �enise en juin 1202. C'est sans doute en pr�sion de ce d�rt, par besoin de ressources non moins que pat pi�, qu'il prit certaines dispositions. On rel� notamment que, d�1201, il c� �'�ise Saint-�ienne de Troyes sa part des d�s de Jasseines et de Saint-Utins, et qu'en 1202, au moment de se mettre en route, il fit don �'abbaye de Quincy de ce qu'il poss�it au Puy de Chaserey*. Une charte de lui, dat�d'avril 1202 5, et o� il s'intitule marescallus quondam Campante, indique qu'il avait alors cess�es fonctions de mar�al de Champagne. Tout au cours de la croisade, Villehardouin joua un r�de premier plan. Ce fut lui que, pendant l'� de 1202, on d�cha �ouis de Blois, alors �avie, pour l'amener �enise, qu'il h�tait �allier1. Plus tard, en juillet 1203, apr�la reddition de Constantinople, on l'envoya de m� �'empereur Isaac pour lui faire confirmer les engagements de son fils Alexis2 ; �a fin de 1203, �saac et �on fils, pour leur apporter une sommation des crois�. Apr�la prise de Constantinople, en 1204, c'est lui qui fut charg�e faire accepter par Boniface de Montferrat l'accord �bor�ar les crois�pour l'apaisement du conflit qui s'�it �v�ntre le marquis et l'empereur Baudouin * ; et le Grec Nic�s * note �ette occasion la haute autorit�ont il jouissait aupr�des Latins.